Letteratura Francese 3 E-Campus
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![]() Letteratura Francese 3 E-Campus Description: Domande aperte |



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Un peuple qui a conquis autrefois la moitié de la terre, n'est plus reconnaissable aujourd'hui sous un gouvernement sacerdotal : mais le fond de son ancienne grandeur d'ame subsiste encore, quoique caché sous la faiblesse. [...] Le fond du François est tel aujourd'hui, que César a peint le Gaulois, prompt à se résoudre, ardent à combattre, impétueux dans l'attaque, se rébutant aisément. Voltaire. Diderot. Rousseau. Montesquieu. La fermeté des organes de Basse-Bretagne, fortifiée par le climat du Canada, avait rendu sa tête si vigoureuse que, quand on frappait dessus, à peine le sentait-il ; et quand on gravait dedans, rien ne s'effaçait ; il n'avait jamais rien oublié. Sa conception était d'autant plus vive et plus nette que, son enfance n'ayant point été chargée des inutilités et des sottises qui accablent la nôtre, les choses entraient dans sa cervelle sans nuage. Le prieur résolut enfin de lui faire lire le Nouveau Testament. Voltaire. Diderot. Rousseau. Montesquieu. Fiers de s'être défaits des préjugés de l'éducation, en matiere de religion, ils regardent avec mépris les autres comme des ames foibles, des génies serviles, des esprits pusillanimes qui se laissent effrayer par les conséquences où conduit l'irréligion, & qui n'osant sortir un instant du cercle des vérités établies, ni marcher dans des routes nouvelles, s'endorment sous le joug de la superstition. Voltarie e Dumarsais. Voltarie e Rousseau. Diderot e Dumarsais. Montesquieu e Dumarsais. Les philosophes qui ont examiné les fondements de la société ont tous senti la nécessité de remonter jusqu’à l’état de nature, mais aucun d’eux n’y est arrivé. [...] Commençons donc par écarter tous les faits, car ils ne touchent point à la question. Il ne faut pas prendre les recherches, dans lesquelles on peut entrer sur ce sujet, pour des vérités historiques, mais seulement pour des raisonnements hypothétiques et conditionnels ; plus propres à éclaircir la nature des choses qu’à en montrer la véritable origine, et semblables à ceux que font tous les jours nos physiciens sur la formation du monde. Rousseau. Diderot. Voltaire. Montesquieu. C’est à vous, charmante cousine, qu’il faut rendre compte de l’Opéra ; car bien que vous ne m’en parliez point dans vos lettres & que Julie vous ait gardé le secret, je vois d’où lui vient cette curiosité. J’y fus une fois pour contenter la mienne ; j’y suis retourné pour vous deux autres fois. Tenez-m’en quitte, je vous prie, après cette lettre. J’y puis retourner encore, y bâiller, y souffrir, y périr pour votre service ; mais y rester éveillé & attentif, cela ne m'est pas possible. Avant de vous dire ce que je pense de ce fameux théâtre, que je vous rende compte de ce qu’on en dit ici ; le jugement des connaisseurs pourra redresser le mien si je m'abuse. Rousseau. Diderot. Voltaire. Montesquieu. Mais s’il est un état où l’âme trouve une assiette assez solide pour s’y reposer tout entière & rassembler là tout son être, sans avoir besoin de rappeler le passé ni d’enjamber sur l’avenir ; où le tems ne soit rien pour elle, où le présent dure toujours sans néanmoins marquer sa durée & sans aucune trace de succession, sans aucun autre sentiment de privation ni de jouissance, de plaisir ni de peine, de désir ni de crainte que celui seul de notre existence, & que ce sentiment seul puisse la remplir tout entière ; tant que cet état dure celui qui s’y trouve peut s’appeler heureux, non d’un bonheur imparfait, pauvre & relatif tel que celui qu’on trouve dans les plaisirs de la vie, mais d’un bonheur suffisant, parfait & plein, qui ne laisse dans l’âme aucun vide qu’elle sente le besoin de remplir. Tel est l’état où je me suis trouvé souvent à l’île de Saint-Pierre [...]. Rousseau. Voltaire. Diderot. Montesquieu. Crois-moi, vous avez rendu la condition de l'homme pire que celle de l'animal. Je ne sais ce que c'est que ton grand ouvrier, mais je me réjouis qu'il n'ait point parlé à nos pères, et je souhaite qu'il ne parle point à nos enfants, car il pourrait par hasard leur dire les mêmes sottises, et ils feraient peut-être celle de les croire. Hier, en soupant, tu nous as entretenus de magistrats et de prêtres, Je ne sais quels sont ces personnages que tu appelles magistrats et prêtres, dont l'autorité règle votre conduite ; mais, dis-moi, sont-ils maîtres du bien et du mal ?. Diderot. Voltaire. Rousseau. Montesquieu. Ah ! Hydrophobe ? Jacques a dit hydrophobe ? ... Non, lecteur, non ; je confesse que le mot n’est pas de lui. Mais avec cette sévérité de critique-là, je vous défie de lire une scène de comédie ou de tragédie, un seul dialogue, quelque bien qu’il soit fait, sans surprendre le mot de l’auteur dans la bouche de son personnage. Jacques a dit : « Monsieur, est-ce que vous ne vous êtes pas encore aperçu qu’à la vue de l’eau, la rage me prend ? ... » Eh bien ? en disant autrement que lui, j’ai été moins vrai, mais plus court. Diderot. Rousseau. Voltaire. Montesquieu. Avant que de le commencer, qu’il me soit permis de prévenir qu’on ne doit pas en regarder la relation comme un ouvrage d’amusement : c’est surtout pour les marins qu’elle est faite. D’ailleurs cette longue navigation autour du globe n’offre pas la ressource des voyages de mer faits en temps de guerre, lesquels fournissent des scènes intéressantes pour les gens du monde. Encore si l’habitude d’écrire avait pu m’apprendre à sauver par la forme une partie de la sécheresse du fond ! Mais, quoique initié aux sciences dès ma plus tendre jeunesse, où les leçons que daigna me donner M. d’Alembert me mirent dans le cas de présenter à l’indulgence du public un ouvrage sur la géométrie, je suis maintenant bien loin du sanctuaire des sciences et des lettres [...]. Bougainville. Parny. Bernardin de Saint-Pierre. Beaumarchais. Méfiez-vous des blancs, habitants du rivage. Du temps de nos pères, des blancs descendirent dans cette île. On leur dit : Voilà des terres ; que vos femmes les cultivent. Soyez justes, soyez bons, et devenez nos frères. Les blancs promirent, et cependant ils faisaient des retranchements. Un fort menaçant s'éleva ; le tonnerre fut renfermé dans des bouches d'airain ; leurs prêtres voulurent nous donner un Dieu que nous ne connaissons pas ; ils parlèrent enfin d'obéissance et d'esclavage : plutôt la mort ! Le carnage fut long et terrible ; mais, malgré la foudre qu'ils vomissaient, et qui écrasait des armées entières, ils furent tous exterminés. Méfiez-vous des blancs. Parny. Bougainville. Bernardin de Saint-Pierre. Beaumarchais. Ô Paul ! ô mon ami ! souviens-toi de ces jours de bonheur, où dès le matin nous goûtions la volupté des cieux, se levant avec le soleil sur les pitons de ces rochers, et se répandant avec ses rayons au sein de nos forêts. Nous éprouvions un ravissement dont nous ne pouvions comprendre la cause. Dans nos souhaits innocents nous désirions être tout vue, pour jouir des riches couleurs de l’aurore ; tout odorat, pour sentir les parfums de nos plantes ; tout ouïe pour entendre les concerts de nos oiseaux ; tout coeur, pour reconnaître ces bienfaits. Bernardin de Saint-Pierre. Bougainville. Parny. Beaumarchais. Figaro, vivement : À moi, Monsieur ? Non, s’il vous plaît ; moi, gâter par un vil salaire le bon service que j’ai fait ! Ma récompense est de mourir chez vous. Jeune, si j’ai failli souvent, que ce jour acquitte ma vie ! Ô ma vieillesse ! pardonne à ma jeunesse, elle s’honorera de toi. Un jour a changé notre état ! plus d’oppresseur, d’hypocrite insolent ! Chacun a bien fait son devoir ; ne plaignons point quelques moments de trouble : on gagne assez dans les familles quand on en expulse un méchant. Beaumarchais. Bernardin de Saint-Pierre. Parny. Bougainville. Pour parvenir à pardonner à la raison le mal qu’elle fait à la plupart des hommes, on a besoin de considérer ce que ce serait que l’homme sans sa raison. C’était un mal nécessaire. Chamfort. Tocqueville. Parmy. Beaumarchais. Une grande révolution démocratique s'opère parmi nous, tous la voient ; mais tous ne la jugent point de la même manière. Les uns la considèrent comme une chose nouvelle, et, la prenant pour un accident, ils espèrent pouvoir encore l’arrêter ; tandis que d'autres la jugent irrésistible, parce qu'elle leur semble le fait le plus continu, le plus ancien et le plus permanent que l'on connaisse dans l'histoire. [...] Lorsqu'on parcourt les pages de notre histoire, on ne rencontre pour ainsi dire pas de grands événements qui depuis sept cents ans n'aient tourné au profit de l'égalité. Tocqueville. Chamfort. Beaumarchais. Parny. À l’ombre des forêts américaines, je veux chanter des airs de la solitude tels que n’en ont point encore entendu des oreilles mortelles ; je veux raconter vos malheurs, ô Natchez ! ô nation de la Louisiane ! dont il ne reste plus que les souvenirs. Les infortunes d’un obscur habitant des bois auraient-elles moins de droits à nos pleurs que celles des autres hommes ?. Chateaubriand. Mme de Staël. Stendhal. Balzac. Mme de Staël donne à la philosophie ce que j'attribue à la religion ; et, en commençant par la littérature ancienne, je vois bien, avec l'ingénieux auteur que vous avez réfuté, que notre théâtre est supérieur au théâtre ancien ; je vois bien encore que cette supériorité découle d'une plus profonde étude du coeur humain. Mais à quoi devons-nous cette connaissance des passions ? - Au christianisme et non à la philosophie. Chateaubriand. Mme de Staël. Stendhal. Balzac. Ce lieu [la Vallée-aux-Loups] me plaît ; il a remplacé pour moi les champs paternels ; je l'ai payé du produit de mes rêves et de mes veilles ; c'est au grand désert d'Atala que je dois le petit désert d'Aulnay ; et pour me créer ce refuge, je n'ai pas, comme le colon américain, dépouillé l'Indien des Florides. Je suis attaché à mes arbres ; je leur ai adressé des élégies, des sonnets, des odes. Chateaubriand. Mme de Staël. Stendhal. Balzac. Oswald parcourut la marche d’Ancône et l’état ecclésiastique jusqu’à Rome, sans rien observer, sans s’intéresser à rien ; la disposition mélancolique de son âme en était la cause, et puis une certaine indolence naturelle à laquelle il n’était arraché que par les passions fortes. Son goût pour les arts ne s’était point encore développé ; il n’avait vécu qu’en France, où la société est tout, et à Londres, où les intérêts politiques absorbent presque tous les autres : son imagination, concentrée dans ses peines, ne se complaisait point encore aux merveilles de la nature et aux chefs-d'oeuvre des arts. Mme de Staël. Chateaubriand. Stendhal. Balzac. Ce serait toutefois traiter bien superficiellement la question que de s’en tenir à dire que les Français sont injustes envers la littérature allemande, parce qu’ils ne la connaissent pas ; ils ont, il est vrai, des préjugés contre elle, mais ces préjugés tiennent au sentiment confus des différences prononcées qui existent entre la manière de voir et de sentir des deux nations. En Allemagne il n’y a de goût fixe sur rien, tout est indépendant, tout est individuel. L’on juge d’un ouvrage par l’impression qu’on en reçoit, et jamais par les règles, puisqu’il n’y en a point de généralement admises : chaque auteur est libre de se créer une sphère nouvelle. En France, la plupart des lecteurs ne veulent jamais être émus, ni même s’amuser aux dépens de leur conscience littéraire : leur scrupule s’est réfugié là. Mme de Staël. Stendhal. Balzac. Chateaubriand. Pour peu qu’on lise Filangieri avec quelque attention, l’on remarque en lui plusieurs défauts dont nos écrivains du dix-huitième siècle lui avaient donné l’exemple. L’un des plus frappants était un besoin de faire effet qui les engageait à rechercher des tournures inattendues, pour se donner l’air de la hardiesse et de la nouveauté. La définition du problème que les souverains de l’Europe ont cherché à résoudre, dans leurs perfectionnements de l’art de la guerre, est entachée de ce vice à un haut degré. Constant. Stendhal. Balzac. Hugo. Le romanticisme est l'art de présenter aux peuples les oeuvres littéraires qui, dans l'état actuel de leurs habitudes et de leurs croyances, sont susceptibles de leur donner le plus de plaisir possible. Le classicisme, au contraire, leur présente la littérature qui donnait le plus grand plaisir à leurs arrière-grands-pères. Stendhal. Balzac. Hugo. Gautier. Je me trouvais ce matin, 16 octobre 1832, à San-Pietro, in Montorio, sur le mont Janicule, à Rome. Il faisait un soleil magnifique ; un léger vent de sirocco à peine sensible faisait flotter quelques petits nuages blancs au-dessus du mont Albano ; une chaleur délicieuse régnait dans l’air, j’étais heureux de vivre. Je distinguais parfaitement Frascati et Castel-Gandolfo, qui sont à quatre lieues d’ici, la villa Aldobrandini où est cette sublime fresque de Judith du Dominiquin. Je vois parfaitement le mur blanc qui marque les réparations faites en dernier lieu par le prince F. Borghèse, celui-là même que je vis à Wagram colonel du régiment de cuirassiers, le jour où M. de M…, mon ami, eut la jambe emportée. Stendhal. Constant. Hugo. Balzac. mais, comme nous souhaitons que notre lecteur se tienne éveillé jusqu’à la fin de cette bienheureuse préface, nous ne continuerons pas cette imitation très-fidèle du style utilitaire, qui, de sa nature, est passablement soporifique, et pourrait remplacer, avec avantage, le laudanum et les discours d’académie. Non, imbéciles, non, crétins et goîtreux que vous êtes, un livre ne fait pas de la soupe à la gélatine ; un roman n’est pas une paire de bottes sans couture ; un sonnet, une seringue à jet continu ; un drame n’est pas un chemin de fer, toutes choses essentiellement civilisantes, et faisant marcher l’humanité dans la voie du progrès. Gautier. Balzac. Constant. Hugo. Murs, ville, / Et port, / Asile / De mort, / Mer grise / Où brise / La brise, / Tout dort. Hugo. Balzac. Stendhal. Musset. Napoléon dans la bataille, / Grave et serein, / Guidait à travers la mitraille / L’aigle d’airain. / Il entra sur le pont d’Arcole, / Il en sortit. ? / Voici de l’or, viens, pille et vole, / Petit, petit. Hugo. Musset. Stendhal. Balzac. Donc, c’est moi qui suis l’ogre et le bouc émissaire. / Dans ce chaos du siècle où votre coeur se serre, / J’ai foulé le bon goût et l’ancien vers françois / Sous mes pieds, et, hideux, j’ai dit à l’ombre : Sois !. Hugo. Musset. Stendhal. Balzac. J'entends des voix. Lueurs à travers ma paupière. / Une cloche est en branle à l'église Saint-Pierre. / Cris des baigneurs. Plus près ! plus loin ! non, par ici ! / Non, par là ! Les oiseaux gazouillent, Jeanne aussi. / Georges l'appelle. Chant des coqs. Une truelle / Racle un toit. Des chevaux passent dans la ruelle. Hugo. Musset. Stendhal. Balzac. La loi, pleine de respect pour les ballots du marchand, pour les écus acquis par un travail en quelque sorte matériel, et souvent à force d’infamie, la loi protège la terre, elle protège la maison du prolétaire qui a sué ; elle confisque l’ouvrage du poète qui a pensé. S’il est au monde une propriété sacrée, s’il est quelque chose qui puisse appartenir à l’homme, n’est-ce pas ce que l’homme crée entre le ciel et la terre, ce qui n’a de racine que dans l’intelligence, et qui fleurit dans tous les coeurs. Balzac. Hugo. Stendhal. Musset. Le cabinet de travail, entièrement lambrissé de vieux laque rouge, noir et or, devait avoir quelques années plus tard un prix fou dont ne se doutait point mademoiselle Cormon ; mais lui en eût-on offert mille écus par panneau, jamais elle ne l’aurait donné, car elle avait pour système de ne se défaire de rien. La province croit toujours aux trésors cachés par les ancêtres. Balzac. Stendhal. Hugo. Musset. Scène III / ANTONY, entrant : Adèle ! (Avec joie.) Ah ! / ADÈLE : Oh ! c’est encore vous... vous ici ! dans la maison de mon mari, dans la chambre de ma fille presque !... Ayez donc pitié de moi !... Mes domestiques me respectent et m’honorent encore ; voulez-vous que demain je rougisse devant mes domestiques ?... / ANTONY : Aucun ne m’a vu... puis il fallait que je te parlasse. ADÈLE : Oui, vous avez voulu savoir comment j’avais supporté cette affreuse soirée... eh bien ! je suis calme, je suis tranquille, ne craignez rien... retirez-vous. Alexandre Dumas, padre. Balzac. Musset. Hugo. Pendant les guerres de l’Empire, tandis que les maris et les frères étaient en Allemagne, les mères inquiètes avaient mis au monde une génération ardente, pâle, nerveuse. Conçus entre deux batailles, élevés dans les collèges aux roulements des tambours, des milliers d’enfants se regardaient entre eux d’un oeil sombre, en essayant leurs muscles chétifs. De temps en temps leurs pères ensanglantés apparaissaient, les soulevaient sur leurs poitrines chamarrées d’or, puis les posaient à terre et remontaient à cheval. Musset. Balzac. Hugo. Constant. |




